Alors, t'es levé ? T'es prêt
à grimper sur les murailles ?
5h15 : Le réveil ne sonne même pas et je suis
déjà debout. En 5mn, je suis dehors. Je vais encore
me faire allumer par Mauricette que je laisse ronfler tranquille. |
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Contrairement à hier, je vais donc
vers le Nord pour essayer de monter sur les murailles.
Surprise, en passant devant la citadelle Ark, une gardienne
me demande si je veux entrer pour monter au bastion !
Pas de ça, Lisette ... moi, je suis un déglingo
et je veux me le faire à l'arrache ... et gratuit. |
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Il fait encore nuit mais j'entends du bruit
à l'extérieur des murs.
Il y a une sorte de marché et des employés arrivent
en minibus. |
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Pas vraiment le temps de m'attarder
car faut que je trouve un endroit pour monter, le soleil ne va pas
tarder !
En longeant les remparts, j'arrive à la porte Nord et je
vois enfin une rampe pour monter. Ce ne sont pas des escaliers mais
c'est moins casse-gueule qu'hier au moins. |
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Mieux qu'hier aussi, le chemin de ronde est
large et semble solide. On s'y promène facile ! |
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Il est 5h45 et les murs sont
roses. |
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Je vois ceux qui ont payé pour la
citadelle et je suis content de mon point de vue qui embrasse
tous les remparts. |
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Les variations sont extraordinaires et on passe de la pénombre,
au rose pour finir sur du ocre brillant. Je ne regrette pas d'être
tombé du lit ! |
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En Mai, le soleil se lève à
6h00 et ça va être très court en
fait. |
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Ça n'a duré que 15mn de lumière
sublime puis c'est fini !
Je descends de mon perchoir car c'est l'extérieur qui
devrait entrer en piste ! |
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Pas une voiture, pas un bus, personne et
le soleil qui éclabousse ! |
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Ci-dessus c'est donc au niveau de
la porte Nord. Je re-rentre dans la citadelle et comme sur le plan,
je vais vers le centre-ville. |
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Les rues sont désertes, les stands
de souvenirs ne sont pas installés et la lumière
est top ! |
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Je reviens vers l'hôtel en passant
par le minaret Islam Khodja et la superbe vue sur le
Mausolée Pakhlavan Mahmoud. |
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Ce camion appartient à un groupe d'anglais
qui faisait toute la route de la Soie. Façade de l'hôtel
Arkanchi. |
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7h00 : Je retrouve Mauricette
dans la chambre. Comme hier, je suis injustement accusé d'abandon,
de non-assistance à personne en train de ronfler et de non-respect
des obligations du mariage.
Bref, on va déjeuner ?
C'est toujours aussi bon et copieux. On se dépêche
car nous partons à 8h00 et Mauricette veut sa balade
dans Khiva.
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Sont drôlement matinaux les Ouzbeks,
il est 7h30 et ils commencent déjà à
se faire photographier aux stands dont je t'ai parlé
hier. |
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On peut considérer qu'ils constituent
la 1/2 des touristes dans la ville. |
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On a pu constater que les rues sont toujours
propres et le matin, on voit une petite armée qui balaye
partout et ramasse le moindre papier. |
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Nous pénétrons dans une petite cour où se trouve
un atelier de bois.
Ci-dessus tu peux voir tout ce qu'on va essayer de te vendre. Les
dessous de plats, les saladiers dépliables et les fameux
lutrins
qui servent à présenter le Coran.
C'est une seule pièce de bois qui est sculptée dans
la masse pour donner ce support avec jusqu'à 10
positions possibles. C'est assez étonnant mais faut en
trouver l'utilité. Les plus grands et plus complexes sont
vendus jusqu'à 50€ quand même. Ça démarre
à 10€ en gros.
On en trouve dans toutes les villes même si on t'assure que
c'est ici que se trouvent les meilleurs artisans. Ben tiens !!!! |
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Ça aurait été marrant
de faire la route là-dedans. Un bon vieux side-car
russe. Nous en verrons plusieurs sur le trajet d'ailleurs
! |
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8h00 : Nous partons seuls avec notre chauffeur de taxi tandis
que l'autre couple sera dans un autre avec leur guide.
Là aussi, ça fera une journée sans accompagnement.
Pour la route, c'est pas grave mais ça ne correspond pas
au circuit prévu et au prix payé par rapport à
ce que je disais en introduction.
Notre chauffeur baragouine un peu en anglais mais pas de quoi entamer
de grandes discussions ou avoir des détails sur le pays. |
Route de Khiva à
Boukhara ... |
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Notre voiture est une Chevrolet Laceti
construite en Ouzbékistan d'ailleurs. Nous sommes éblouis
pas les superbes housses en crochet, summum de l'artisanat
ouzbek. Je cherche les mêmes en France depuis ! |
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Je m'installe à l'avant pour
pouvoir prendre des photos. Alors, ne vient pas faire la fine bouche
sur la qualité, c'est pris en roulant, au milieu de la poussière,
en zigzaguant et au milieu de milliers de nids de poule. |
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Entre Khiva
et Ourguentch, c'est plutôt
bien. Route goudronnée et une ligne électrique
de 30kms pour les bus publics ! |
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Hormis la collection de camions russes qui se maintiennent en vie
malgré leur million de kms, il faut faire gaffe aux troupeaux
qui longent ou traversent la route.
A partir de Ourguentch, on rentre
dans la 4ème dimension !!!
Cette route est actuellement en travaux avec 2 tronçons en
construction par les Sud-coréens et par les Allemands. Dans
les 2 cas, 1 seule file est pratiquement finie mais nos amis asiatiques
ont remballé les gaules depuis cet hiver ( Janvier
2012 ).
Personne ne sait pourquoi ?
Dans les 2 cas, on est obligé de rouler sur de la piste complètement
destroy et qui se dégrade de jour en jour. Cette nouvelle
route est construite en béton, seul matériau capable
de supporter les écarts de températures de -20°
en hiver et + 45° en été.
Le goudron fond et le dégel avec les camions fait effondrer
le reste.
Tout le monde tente sa chance sur cet enfer, semi-remorques vers
l'Afghanistan, bus de touristes, voitures particulières,
charrettes, dromadaires, motos, etc ...
Tu te fais ton petit Paris-Dakar en direct !

De suite, on comprend que la journée va être longue
et qu'il y en a pour 450 kms mine de rien !
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Tout le monde zigzague pour éviter
les nids de poule, ou plutôt les nids d'autruche car ça
peut faire 1m de diamètre et 50cm de profondeur !
Notre chauffeur est la réincarnation de Fangio et ne supporte
pas qu'on soit devant lui, qu'on le double ou qu'on le ralentisse
...
En fait, il ne supporte personne !
On roule sur gauche à droite, sur les bas-côtés,
bizarrement l'endroit le moins défoncé de cette route. |
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Nous doublons des motards allemands ... Courage
les gars !
Ils vont bouffer du sable ... |
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Des charrettes, des vélos et la portion
encore interdite en béton. |
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C'est surréaliste de longer ce billard
tout neuf alors qu'on est chahuté comme dans des voitures
tamponneuses. |
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Dans notre programme ... et dans celui
de tout le monde puisque c'est un des rares endroits où on
peut se garer pour faire une pause, il était inscrit : Traversée
du désert rouge !!!
On n'aura vu que de la poussière ...
Alors faut raconter cette fameuse halte qui vaut son pesant de cacahuètes.
Un oasis de fraîcheur, des installations
modernes, une vue romantique sur le fleuve Amou Daria ... Bienvenue
en Ouzbékistan ! |
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Ah ça, c'est bucolique comme endroit ! T'es en plein cagnard
et tu chopes le tétanos dès que tu touches quelque
chose.
Ci-dessus, l'aire de jeu pour enfant est à l'ombre. On remerciera
cette touche d'attention ! |
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Comme vue, tu as aussi les WC en contrebas
! J'avoue que je n'ai pas testé ... |
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Faudra revenir dans 2 ou 3 ans pour voir
ce qu'est devenu cette aire de "repos"
? |
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Nous voilà repartis pour la
partie allemande cette fois. Effectivement, nos amis teutons continuent
de bosser et ont aussi fini la 1ère des 2 files de la route.
Pas ouverte pour autant non plus. |
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Une fois qu'on s'est fait à
l'idée de se faire secouer dans tous les sens, on ne peut
pas dire qu'on s'ennuie au moins.
Les gens s'arrêtent en vrac en cas de panne, de crevaisons
ou pour faire une pause. Une sorte de monde à part avec ses
propres règles ! |
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Il y a des dromadaires sauvages qui
se baladent tranquillement ... et ce mec dont on se demande
encore d'où il venait et où il allait ? |
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13h30 : Enfin la pause déjeuner
!
Tu remarqueras qu'on reste dans le romantique exacerbé
... |
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Encore des WC au fond du jardin comme dirait
Francis Cabrel. Tu noteras l'effort de décoration ! |
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On se la joue sécurité
car on n'est pas vraiment sûr que ce charmant établissement
soit classifié Eco-responsable et norme européenne,
tu vois !
Un potage, des brochettes et on zappe les crudités. A ce
jour, nous avons survécu.
Au fur et à mesure qu'on s'approche de Boukhara,
le "tronçon de l'Enfer" ( ça
fait chouette non ? ), la route devient presque potable
... et presque en Ouzbékistan c'est quand tu as un trou tous
les 50m et pas tous les 10m.
16h45 : Nous sommes devant notre hôtel et le chauffeur
est à bout de nerfs. On le comprend et n'oublions pas qu'on
est parti à 8h00.
Tout ça pour dire que si la route est encore dans cet état,
faut pas être chien avec le tarif demandé, OK ? |
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Boukhara ... |
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Bon faut pas être allergique
au vert dans la salle de bains !
La chambre est grande et on a de quoi ranger les vêtements
pour les 3 prochains jours, c'est appréciable.
Nous avons refusé la 1ère chambre, aussi grande d'ailleurs
mais sans rideaux, pas pratique pour le matin.
On ne sait pas à quelle heure doit venir notre guide. On
ne va pas rester plantés là donc on part à
pied en précisant à l'hôtel qu'on reviendra
à 19h00. Ça va nous faire du bien de se dégourdir
un peu les jambes ! |
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Le New Moon ( point
bleu ) se trouve donc à 2mn à pied
du centre-ville, c'est-à-dire où se trouve le
petit lac en face de la médersa Nadir Divanbegi.
C'est ici que viennent se promener les habitants en fin de
journée pour dîner ou manger une glace. |
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La statue de Nasreddin
Hodja, sorte de bouffon oriental, est constamment entouré
d'ouzbeks qui grimpent dessus allègrement. |
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La médersa Nadir Divanbegi
date de 1630 est juste derrière la statue. |
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On peut y admirer en haut du portail les
2 oiseaux Simourgh. |
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Enfin, nous retrouvons le travail de mosaïque
sur la céramique comme en Iran. |
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C'est devenu un ensemble de boutiques et
un restaurant où se déroule un défilé
de mode tous les soirs. |
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Se reflétant dans le petit lac de
Liab-I-Haouz, le superbe portail de la khanaga Nadir
Divanbegi où étaient accueillis les derviches
tourneurs. |
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Le minaret Gaoukouchan et sa mosquée
Khodja. En face une médersa et encore un bassin. Boukhara
est la ville de l'eau. |
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On déambule au hasard en suivant la
rue principale et les bazars qui se succèdent. |
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Alors là, impossible d'échapper
aux souvenirs. Toutes les rues sont bordées de magasins et
de stands à l'extérieur. C'est pas trop prise de tête
mais ça en devient ridicule quand on te parle d'artisanat
alors que tout le monde vend les mêmes écharpes, miniatures
perses, tapis et autres poteries.
La plupart doit être fabriqué en Chine à tous
les coups !!! |
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Le long du petit lac, les habitants ou touristes
ouzbeks viennent prendre l'air en soirée.
Ici Gengis Khan et ses vieux potes ! |
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Un autre portail finement décoré
et à la calligraphie indéchiffrable. |
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19h00 : Retour à l'hôtel, notre guide est
là. C'est un des frères de la famille de l'agence.
Il est encore étudiant et parle français correctement.
Nous allons dîner à la maison de thé près
du lac justement.
Il y a un orchestre qui braille de la variété ouzbek
ou russe. C'est du lourd et faut être masochiste ou sourdingue
pour être à moins de 200m.
Les mecs veulent amortir leur ampli et ça gueule à
fond !
Il y a une formule buffet. C'est basique mais on peut choisir
à la vue, ce qui est pas mal.
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